Respect des bordures tampon dans l'agriculture
L’épandage de fumure, tel que le purin, est une pratique courante garantissant le maintien de la fertilité des sols cultivables. Elle impose cependant le respect de certaines règles afin de limiter les risques pour l’environnement. En vertu de l’Ordonnance sur la réduction des risques liés aux produits chimiques (ORChim), une «bordure tampon», soit une bande d’une largeur minimale de 3 m, sans fumure ni produits phytosanitaires doit être respectée le long des eaux superficielles, des haies et autres boisements. Ces prescriptions sont détaillées dans l’Ordonnance sur les payements directs (OPD). Leur respect est donc une condition sine qua non de l'obtention des payements directs par les agriculteurs.
Des risques pour l’environnement
L’un des principaux problèmes causés par l’apport excessif de nutriments est que cela tend à favoriser certaines espèces végétales. Il s’ensuit un appauvrissement de la composition en espèces, généralement au détriment des espèces les plus rares et sensibles et entraîne ainsi une perte de biodiversité à tous les niveaux. L’épandage à proximité des cours d’eau comporte quant à lui des risques évidents de contamination des eaux.
Un état des lieux préoccupant
Pro Natura de Fribourg a mené une étude relative au respect des bordures tampon entre 2014 et 2015. Le constat est inquiétant: sur les 138 surfaces contrôlées dans le canton, 60% d’entre elles comportaient une bordure tampon non conforme au règlement. Ces infractions concernent plus de 18% des 27’086 mètres de bordure vérifiés. D’autres études ont été menées par différentes sections de Pro Natura, ainsi que par le WWF, signe que la problématique s’étend au-delà du canton.
Informations complémentaires
Info
Les résultats de l'étude menée entre 2014 et 2015 par Pro Natura Fribourg sont détaillés dans le rapport téléchargeable ci-dessous.